Dédicace
A mon vautour
Mon amour, un beau jour, as-tu peur de devenir fou?
Mon humour s'évanouit, dès que l'idée m'envahit.
Mon contour s'atrophie comme un cri, comme un cri
Mon vautour ressurgit, me poursuit, m'étourdi,
De nouveau m'envahit, m'apprivoise et m'assèche de mes larmes
Il m'insuffle cette grimace et me lasse et me lasse
Et le monde se réduit à un funeste envol gris
Puis s'en va l'oiseau noir et revient l'oiseau blanc
Majestueux, plein de vie, bienheureux et confiant
Dans ses ailes il transporte les envies les plus folles
Des idées en pagaille,
Pour chaque impasse une porte
Mon semblant devient gai, mon regard bienveillant
Ma plume et mes désirs ressurgissent confiants
M'a-t-il un jour quitté?
Pourquoi l'aurait-il fait?
S'il est si évident, si bienséant à mes côtés?
L'oiseau noir, l'oiseau blanc -deux pôles de toute vie-
S'alternent ou se complètent ou s'émancipent ou s'enchevêtrent
Dans un ballet souvent troublant qui se donnerait sur un fond nuit
Peuplé de petits êtres emplis de lumière et de mystère...
